Kinshasa, 14 août 2016 - Les activités de renforcement des capacités et d’engagement communautaire des Médecins Chefs des Zones (MCZ) et des Animateurs communautaires  (AC) des 32 zones de santé de Kinshasa  se sont accélérées vendredi 12 et samedi 13 août dans la Ville-Province de Kinshasa, en prévision du lancement annoncé de la campagne de vaccination préventive de masse contre  la fièvre jaune à Kinshasa le mardi 16 août sur le “Terrain ASSOSSA,” dans la Commune de Kasa-Vubu.

Les responsables de la communication du risque du Programme Elargi de Vaccination (PEV, niveaux national et provincial) ont conduit successivement des séances de briefing focalisées sur la coordination et la préparation des activités de la campagne pour les MCZ d’un côté, et de l’autre, les techniques persuasives de la mobilisation sociale et d’engagement des communautés.

“Nous avons réuni aujourd’hui 75 animateurs communautaires, y compris nous-mêmes qui faisons partie de la Task force de la communication du risque, mobilisation sociale et engagement communautaire sur la fièvre jaune. Des sujets aussi divers tels que la surveillance à base communautaire, la promotion des pratiques familiales essentielles, la dose minimale protectrice contre la fièvre jaune sont abordés lors de ce briefing”,  explique Telly DIBINDUKIDI, Point focal fièvre jaune et mobilisateur social au PEV (direction nationale).

Le Programme Elargi de Vaccination, avec l’appui de l’OMS, de l’UNICEF et des autres partenaires a rendu disponibles les messages clés sur la campagne de vaccination préventive à travers les affiches, aide-mémoires et d’autres supports de communication. “Chacune des 32 zones de santé a reçu 10 copies desdits messages modèles pour une large diffusion dans tous les lieux de culte de la capitale”, ajoute-t-il.

Pour lui, “la journée de ce dimanche 14 août constitue  une grande activité car les messages de sensibilisation sur la dose minimale protectrice contre la fièvre jaune vont être lus dans tous les lieux de culte. Ensuite, les radio communautaires, surtout celles diffusant dans les grands marchés centraux et périphériques relaient également ces messages, comme c’est le cas de la radio du marché de Matadi-Kibala”, au Sud-ouest de Kinshasa, dans son émission quotidienne appelée “Interactive”.   

L’équipe de la “Task force communication sur la fièvre jaune” avait  auparavant  renforcé la même sensibilisation en direction des MCZ et des infirmiers superviseurs qui ont suivi  vendredi leur propre formation. “Contrairement aux campagnes antérieures comme celles organisées contre la polio ou  la rougeole, celle-ci nous montre à quel point elle gagne en engouement extraordinaire”, note de son côté Jimmy Marcello DIBANZILUA, en charge de la mobilisation sociale du PEV au niveau provincial à Kinshasa. “Les gens attendent avec impatience la vaccination préventive, car ils savent que cette fois-ci c’est tout le monde qui va en bénéficier”, dit-il.

“La précision revêt toute son importance”, renchérit de son côté Jacques KIAWILA, animateur communautaire de la zone de santé de Mont-Ngafula II, l’une des plus vastes de la capitale avec plus de 100 km2 à parcourir et qui fait frontière avec la province du Kongo Central. 

“Toute cette semaine, nous avons eu d’intenses  réunions avec les chefs de localité, les leaders religieux de différentes confessions, les prestataires et les présidents des comités de développement (CODEV) des aires de santé, les vendeurs et les associations socio-professionnelles constituées des chauffeurs de taxis et motards”, dit-t-il. “Nous leur avons expliqué que la dose complète du vaccin antiamaril, c’est pour tous les enfants de 9 à 23 mois, tandis que tous les autres adultes recevront la dose minimale protectrice”, précise-t-il. 

Pour que les choses soient aussi plus simples et claires à comprendre lors de la campagne qui va utiliser de manière pratique la stratégie des sites fixes de vaccination, “nous avons également expliqué l’organisation d’un site qui prend en compte les deux cibles respectives, à savoir: celle prenant la dose complète qui confère une immunité à vie, et l’autre recevant la dose minimale préventive dont la durée va jusqu’à 12 mois, étant donné que cette dernière catégorie bénéficiera d’une deuxième dose en 2017 comme l’ont promis les autorités”, détaille M. KIAWILA qui fait observer “une réelle appropriation et un engagement de plus en plus constructif des communautés à ce sujet”.

_______________________________________________________

Pour plus d'informations, prière de contacter: 

Eugene KABAMBI, Chargé de Communication, kabambie [at] who.int (kabambie[at]who[dot]int) ; tél. : +47 241 39 027

Ci-dessous:

PHOTO 1 : Jimmy Marcello Dibanzilua, chargé de la mobilisation sociale au PEV provincial (à gauche) et Telly Dibindukidi, point focal fièvre jaune au PEV national (à gauche) lors du briefing avec les animateurs communautaires de la Ville-province de Kinshasa. OMS/ Eugene Kabambi

PHOTO 2: Un animateur communautaire lisant le message en Lingala sur la campagne de vaccination préventive contre la fièvre jaune à Kinshasa, après leur séance de briefing dans la salle de réunion du PEV provincial, à Limeté, Centre-est de Kinshasa. OMS/Eugene Kabambi

PHOTO 3: Vue d’une des 75 banderoles de sensibilisation de la campagne contre la fièvre jaune devant le Bureau national du PEV à Kinshasa. OMS/E. Kabambi